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samedi 8 mars 2025

L’archipel des Glorieuses classé réserve naturelle

L'annonce avait provoqué l'ire des autorités malgaches en mai 2020. C'est confirmé, le président Macron a fait de cet archipel inhabité à proximité de Mayotte, une réserve naturelle. Ce sont 3.000 espèces qui doivent être ainsi préservées.

Les Îles Glorieuses appartiennent à la France depuis la fin du XIXe siècle après avoir été rattachées à Mayotte, puis placées sous protectorat malgache. Depuis près de soixante ans, leur propriété est revendiquée par Madagascar. En octobre 2019, Emmanuel Macron avait fait escale escale aux Glorieuses, un geste sans équivoque sur ses intentions de conserver ce confetti de 7 km2.

Le gouvernement annonce qu’en créant une réserve naturelle sur ces deux îles des Glorieuses, la France s’engage à protéger les plus de 3.000 espèces inventoriées.

Sise entre le Nord de Mayotte et le Nord de Madagascar, « la réserve de l’archipel des Glorieuses permettra, comme les 169 autres réserves nationales de faire connaître, préserver et gérer des ressources naturelles remarquables ou menacées, les soustrayant à toute intervention artificielle susceptible de les dégrader. Ainsi la protection des sites de reproduction de milliers de tortues vertes et d’oiseaux marins, de nombreuses espèces menacées de requins, de raies et de mammifères marins sera renforcée. Elle placera également sous une protection forte les vastes récifs coralliens de l’archipel », indiquent les ministres Jean-Yves Le Drian, Europe et Affaires étrangères, Barbara Pompili, Transition écologique, Sébastien Lecornu, Outre-mer, Annick Girardin, Mer, et Bérangère Abba, biodiversité.

Les Parcs naturels marins des Glorieuses et de Mayotte côté à côte (©PNM Mayotte)

« La création de cette réserve naturelle nationale est une concrétisation phare de la stratégie nationale des aires protégées pour la prochaine décennie (2020-2030), annoncée par le Président de la République le 11 janvier 2021 lors du One Planet Summit à Paris.  Elle contribue à l’objectif fixé par le Président de la République : classer 30% de l’espace maritime et terrestre français en aires protégées, dont un tiers sous protection forte. »

Lors de son passage aux Glorieuses, le président Macron avait réfuté toute intention de prospecter le sous-sol à la recherche de possibles ressources minières.

Le gouvernment évoque la biodiversité des Glorieuses, et plus largement des îles Eparses, comme « un atout stratégique » pour l’ensemble du Sud-Ouest de l’océan Indien. « Le défi de sa protection est une opportunité pour bâtir un agenda collaboratif et coopératif régional entre la France et les pays riverains, et en particulier avec Madagascar.L’océan est un bien commun. La France est convaincue que seule une coopération étroite avec ses voisins permettra de préserver sa biodiversité exceptionnelle. Elle se tient aux côtés de ses partenaires pour avancer vers davantage de coopération, notamment dans le cadre de la Coalition pour la Nature et les Peuples qu’elle préside, ou encore au sein de la Convention de Nairobi pour la protection, la gestion et la mise en valeur du milieu marin et côtier de la région de l’océan Indien occidental. »

Sébastien Lecornu, évoque la nouvelle réserve comme un « formidable terrain pour la recherche scientifique grâce à la station internationale financée et créée en 2020 et pouvant accueillir 8 personnes. Associée au dynamisme de la recherche en écologie à La Réunion et à Mayotte, c’est une opportunité pour renforcer nos connaissances sur la biodiversité de l’océan Indien et sur les moyens de sa conservation, qui bénéficiera à toute la région. »

Et Annick Girardin, va plus loin : « En faisant des Glorieuses une nouvelle réserve naturelle nationale, le gouvernement met cette zone à l’abri de toute forme d’extraction, notamment de la pêche illégale, véritable fléau pour les écosystèmes qui y résident. »

Jean-Yves Le Drian ministre de l’Europe et des affaires étrangères, ne s’est pas prononcé sur la discorde avec Madagascar, mais a jugé que : « L’urgence environnementale est une priorité absolue pour la France, cinq ans après l’accord de Paris et au seuil d’une année déterminante. »

A.P-L.

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